Un oeil-des mots sur le Monde

Florence Bouvry

 
Voyages

Voyager est fatal aux préjugés, à l'intolérance et à l'étroitesse d'esprit- Mark Twain.

Cheminer le Monde-Penser l'actuel

 Fabio la Roca

 

 

     Claude  Lévi-Strauss écrit dans Tristes Tropiques, 1955 :" Pour l’ethnologue, le voyage n'est pas un but : c'est un moyen, un moyen indispensable et ce qui compte, ce n'est pas du tout le côté touristique mais ce que nous rapportons de connaissances et d'informations ».
L'expérience du voyage est un vasistas sur le monde, une anthropologie du monde, un "Usage du monde" pour reprendre le titre de N. Bouvier, 1963. L'expérience du voyage c'est éprouver le rapport entre recueils géographiques-atlas- et géographie, entre géographie et littérature; c'est aussi la place de l'expression du moi dans le récit du voyage.

 

    

    Pour Philippe Descola, la circulation des images, des objets nous fait croire que l’on partage un système de valeur universel. En dehors du désir de se procurer des biens sur un marché et d’avoir les ressources pour le faire, chacun des présents de la diversité humaine varie. Les modes de vie, les aspirations, les valeurs continuent à différer profondément. Notre présent, c’est-à-dire notre capacité à nous projeter dans l’avenir en faisant référence à un passé, diffère selon les lieux et les communautés. Le seul présent collectif, c’est celui de l’état de la planète, mais même celui-là n’a pas la même force, la même pertinence et la même urgence pour tout le monde.

Avoir la fonction d’auteur et prendre pour objet de réflexion le monde social, c’est  avoir pour rôle de décrire, donner à voir et méditer sur notre contemporain, notre rapport au monde.

Réfléchir le présent c’est penser aux manières dont nous et les autres habitons- cohabitons le réel, l'actuel.

VOYAGE(S)
Escapade routière en Crète
13/05/2025

5-16 Octobre 2022

La Crète était considérée dans l’Antiquité comme le centre du monde parce que située à égale distance de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie : à 310 kilomètres d’Athènes, 250 kilomètres des côtes du Magne, 320 kilomètres de la Libye et 530 kilomètres d’Antalya.

Sur les traces des néolithiques  premiers peuplements -6000/2000- à la découverte des fresques et des poteries décorées de la civilisation minoenne -2700-1420 AJC, des Mycéniens…
A la recherche de la  flore crétoise dont 311 sont endémiques et 57 sont asiatiques mais inconnues en Europe.

L’olivier est le roi de la Crète et les plantations constituent une quasi-monoculture dans la moitié Est de l’île où est produite une grande partie de l’huile d’olive grecque.

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VOYAGE(S)

Escapade routière en Crète

13/05/2025

Escapade routière en Crète

Trajet 5-16 Octobre 2022

CHANIA 5 Octobre

La Canée 6-7- Octobre

Agia Galini 8 Octobre

Myrthos 9 Octobre

Sitia 10 Octobre

AGIOS NIKOLAOS 11 Octobre

HÉRAKLION  12 Octobre

RÉTHYMNON  13-14 Octobre

La Canée 15-16 Octobre

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  • Le matin : La canée -Kissamos Phalassarna 55 km (1H) -Eloafonisi 106 km (1H56) sur la route
    monastère 17ème de Gonia 17 km Paleohora** route impressionnante vers Sfinari-

L'après midi: Elafonissi- Elos -Paléochora 50km (1H)/ ou Paléochora -Téménia- La canée 83 km (1H30) 

  • Le matin: meskla therissos malaxa Aptéra 60km (1h15)/ 

L'après midi Presqu’ile d’Akrotiri : Différents monastères. (Route jusqu’à Stators 34mn) monastère
Katholiko 14 KM (41mn)

  • Chania-Chora skafon (petit port de pêche)-Frangokastello (plage avec fort vénitien 14ème)-Rodakino - Sellia (route de superbe) -Myrthios (Joli village perché) Assomatos (joli village) Spili (jolies fontaines et eau de source) Agia galini.
  • Agia galini - agia Triada (site minoen)—Phaistos (site minoen)- mirès- Gortyne (site romain) - myrthos (village carte postale) 
  • Le matin =Ierapétra-Makkrygialos-ziros-xérokambos 69 KM (1H.10)

L’après Midi =Xérkambos- Zakros (village paysage- Vallée des morts***)-Palékastro (site archéo

roussolakkos***)- Vaï (Plage palmeraie)- Toplou (Monastère)- sitia- 51KM (1H.10)

  • Moclhos (en face ile archéo**)-Gournia ( site minoen** ) - Mardati (Panagia Kéra -église 13ème ***)-Agios Nikolaos
  • Le matin = Plaka (5 km Elounda- embarcadère pour = Ile des lépreux- repasser par Agios Nikolaos.

Après midi ELOUNDA-MALIA LAGOU 57KM (1H10MN) + PLATEAU-HÉRAKLION 80KM (1H30) Malia (3ème site minoen)- 20 km plateau de lassithi (faire le tour- les moulins) -Lagou-Agios Georgios-Tzermiado-Psychro) le tour du plateau lassithi- repartir par Avdou-Héraklion

  • Le matin =- knossos- musée Héraklion

Après midi = Anogia- arkadi-Réthymnon
Le panorama depuis le mont Ioukhtas vaut le détour.

  • Arméni-argiroupoli-
  • Lac Kournas-Vamos-kalyvès-La Canée

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Après être descendue de Chania- La Canée vers le sud -ouest nous avons parcouru la côte sud jusqu'au cap ouest et nous sommes remontées vers le nord- ouest pour rentrer le 16 de Chania. La Crète aura été bouclée.

  Le tour de Crète d'est en ouest du nord au sud en ce mois d'octobre aux lumières exceptionnelles est à couper le souffle à chaque virage. Elle n'a rien à
envier à la Corse.Seules à arpenter cette remontée dans le temps en ce mois d'octobre.
Cette ile calcaire aux sommets dépassant les 2000m, perforée de grottes, que les routes sillonnent telles des montagnes russes. que divisent les canyons et
les plaines.
Ces montagnes couvertes jusqu'aux sommets d'oliviers produisant 3 millions de tonne -voire+- de litres par an, aux paysages arides, couverts de boules épineuses aux teintes variées déclinant les gris, les verts,  les parmes que viennent illuminer les chaumes or des herbes desséchées par le climat d'été.
Des kilomètres d'étendues sans âme  perturbées par quelques cubes-sucres- blancs, habitations incongrues à ces hauteurs.

 

 

 



La mer en profondeur de champ à chaque virage, mer de Crète, mer de Lybie au bleu marine dense ourlé de turquoise aux pieds des parois.
Les restes des cités, des palais minoens, champs de pierres aux tracés des rues encore perceptibles, quadrillage de pièces aux murs décorés de fresques, aux sols "tapissés" de mosaïques- blocs de pierres,
colonnes, théâtres encore en place dominent et défient la mer depuis plus de 5000 ans.

Quelques villes au détour de ces kilomètre silencieux assaillissent les golfs et leurs parois montagneuses. Des milliers de sucres blancs s'agrippent les uns
aux autres parfois jusqu'aux sommets pour former villages. Les parasols des bistrots à la queue leu leu faisant de l' ombre à la mer sont ici la frontière terrestre et maritime.
L'architecture de béton peint en blanc ne connait que les angles sans aucun charme que ce soit celle des villages, des villes. Les crétois se sont faits "maçons -architectes" et ont construit au plus simple.
La Crète me blesse comme aurait pu le chanter Mélina Mercury car elle pompe l'eau pour la hisser jusqu'aux sommets-arrosage des oliviers oblige - graffignant la montagne de kilomètres de lignes- canalisations -tuyaux noirs.

 

Les champs de serres en plastique plus ou moins délabrées qui poussent à flancs de montagne, s'étalant jusqu'aux plages.... les panneaux solaires jaillissent comme des publicités..le gazon "golf" anime l'espace végétal des hôtels pas chers comme ceux de luxe. L'écologie n'est pas au programme de la Crète sans oublier le tourisme de masse exigeant  la clim....

Dans très peu de temps ce joyau ne sera plus. Le vin retsina n'est plus qu' un souvenir mythique... , le miel, la Feta et le yogourt grec sont encore en vie. Les bains couleur bleu menthe à l'eau sur fond de sable à 22-23* sont inoubliables.

 


 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Escapade routière en Namibie

08/05/2025

Escapade routière en Namibie

Trajet

06 AVRIL 2025
WINDHOEK – Vondelhof Guest House
07 AVRIL 2025
OTJIWARONGO Otjiwa Lodge 
8 avril
RUNDU – Hakusembe River Lodge
9-10 avril
DIVUNDU / BAGANI -Ndhovu Safari Lodge
11 avril
Rundu-Taranga Safari Lodge
12 avril
1)ETOSHA -Namutoni Camp
13 avril
ETOSHA-Okaukuejo Camp
14 avril
ETOSHA -Dolomite Camp
15 -16 avril
Palmwag Lodge -
17-18 avril
Twyfelfontein Adventure Camp
19-20 avril
Uis- Brandberg White Lady Lodge
21 avril
SPITZKOPPE – Spitzkoppen Lodge –
22 avril
NAMIB NAUKLUFT Goanikontes Oasis
23 -24 avril
WALVIS BAY – Oysterbox Guest House 
25 avril
SESRIEM Sossus Dune Lodge
26 avril
SESRIEM – Kulala Desert Lodge –
27 avril
Kalahari Anib Lodge
28 avril
WINDHOEK – Vondelhof Guest House

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Le 6 Avril 2025

Je suis arrivée en Namibie après un voyage en avion correct. Ces avions dans lesquels on passe 10 h et plus sont comme nos nouveaux trains français: tu peux à peine te relever... imaginez le sommeil à l'équerre... 

Windhoëk la capitale une ville apartheid coupée en deux: les blancs d'un coté avec des architectures contemporaines qui s'opposent aux cages à lapins en tôles -surface tentaculaire-de la partie africaine dans une misère insoutenable où là le vrai marché existe en concurrence avec les supermarchés des blancs...

Le jour même j'ai eu la chance d'être invitée à diner dans la ferme d'un blanc - terme qui désigne des hectares de terrain comme la ferme de Out of Africa- et de goûter à mon premier repas traditionnel, rural namibien Omonga - des épinards séchés servis avec une pâte de millet que l'on mange avec les doigts accompagnés de sardines à l'huile-pratique pour un sans tâche- . Une pluie tropicale pour m'accueillir. Il pleut depuis plusieurs jours ce qui est totalement inhabituel

 

le marché africain Windhoek

 

marché africain Windhoek

 

 

 

 

 

 

Le 10 avril 2025

J'ai quitté avant hier la plus vieille réserve de Namibie pour la protection des animaux. Au réveil du givre, oui du givre: impossible de voir à travers le pare -brise heureusement je partais en expédition à la "chasse visuelle" au Rhinocéros". La savane aux herbes folles couvertes de perles de givre au lever du soleil est inoubliable et les 1er animaux que j'ai vus dans ce brouillard laiteux étaient fantomatiques. Point de rhinocéros mais des autruches, springboks, des gnus bien balourds, des charognards entrain de dévorer une proie que le chacal tapis attendait et dépité fit demi tour.

J'ai conduit huit heures ensuite sur une route goudronnée aux nombreux nids de poules (autruches, nous sommes en Afrique) pour remonter vers le nord à la lisière de L'Angola. Une route très monotone qui s'est animée à mi chemin en changeant de végétations car les cultures de maïs ponctuaient le paysage et prouvaient la vie namibienne installée le long de la route en concessions espacées formant villages d'une pauvreté assez insoutenable. Des parallélépipèdes de 2m2 en tôle ondulée couleur aluminium. Ils ont abandonné les matériaux traditionnels.

Des enfants menant les troupeaux de vaches et de moutons sur les bas cotés de la nationale.

En arrivant près du lodge où je devais dormir au bord de la rivière j'ai du abandonner la voiture pour monter dans un bateau car toutes les routes étaient inondées.

La Namibie a acquis son indépendance, les allemands "leur ont donné la "liberté" mais ont gardé les cordons de la bourse... toutes les infrastructures hôtelières sont allemandes et les petites mains africaines....

J'ai réussi hier à naviguer sur la rivière kavango à la recherche des hipos et des oiseaux. Extraordinaire de voir un hipo se projeter hors de l'eau comme un poisson volant -je n'ai pas eu le temps de  le portraiturer-

Il est huit heure du matin et J'entends la pluie tomber depuis 3h 

J'ai rencontré mes premières gazelles aux yeux de biches effarouchées: quel spectacle dans ces herbes hautes de nature renaissante et reconnaissante à la pluie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le 15 avril 2025

Après avoir quitté ce nord de la Namibie séparée de l'Angola sur 1376 km par la rivière Cunene jusqu'aux chutes de Ruacana puis la rivière Okavango prend le relai jusqu’à la bande de Caprivi jusqu'au confluent du fleuve Zambie. C'est le long de cette frontière presque rectiligne que l'on découvre une variété de paysages nourriciés qu'engendre la proximité des fleuves - l'eau richesse vitale de la nature- Les différentes cultures namibiennes vivent le long de ces fleuves sources de vie , établies le long de la nationale. C'est un peuple en mouvement permanent marchant des kilomètres pour chercher du bois, laver le linge ..... et tout simplement rentrer chez soi ( 2-3 km- le soir entretient la finesse des corps) après avoir été exploité la journée à travailler dans les infrastructures touristiques - cette main d’œuvre noire trop heureuse de gagner pour une grande partie à peine 75€ par mois (un pourboire de 20$ namibien = 0,90€ est "miracle")

Habillés à l'occidental la semaine les pagnes réapparaissent le long de la route le week-end.. Ils ont rangé pour le jour du dimanche, celui de la messe, leurs habits culturels- j'ai appris un peu en discutant avec le personnel sur les us et coutumes des namibiens.

La route fut longue pour pénétrer dans un autre monde celui des animaux après les humains: le parc d'ETosha situé autour d'un lac salé préhistorique plus ou moins asséché qui en fait tout l'attrait pour ces bêtes sauvages qui y vivent à proximité sur plus de 300 kms de longueur d'est en ouest... et d'une superficie

de la moitié de la Suisse-22935km2.

Partir à la découverte de cette faune en liberté est une épreuve: 5h de route non stop pour un tronçon de 130km environ sans sortir de la voiture (pour la pause pipi compliqué à faire le long de la portière du conducteur...) à scruter la piste et ses nids d'autruches - on est en Afrique-...-, avoir un œil de lynx pour apercevoir au loin le moindre mouvement signe peut être d'un animal à observer, à voir venir....

Une piste rectiligne blanche dans une savane hivernale qui se pare des couleurs de printemps d'Europe, les roses, les jaunes ponctuent de touches impressionnistes cette étendue d'herbes légères aux extrémités plumées ondulantes sous le souffle du vent. Des espaces boisés , des mares scandent, rythment cette étendue à perte de regard.

Ces animaux paissent sur les bas cotés , en troupeaux comme les zèbres, les différentes gazelles... comme les troupeaux de vaches, de chèvres... le long des routes européennes; ils traversent, gambadent, sont couchés nonchalamment sur la piste à leur gré- libres, ils sont libres et magnifiques.

Sensation d'un jeu de piste à traquer le miracle de l'animal encore sauvage.

Les chants d'une foultitude d'oiseaux, d'insectes ponctuent cette quête du Graal.

J'ai vu à portée de mains ou presque girafes, éléphant, autruches, troupeaux de différentes "gazelle".... sous un soleil ardent, de nuit en trek et la TV le soir est le cadre de la fenêtre sur la savane comme écran.

Les couchers de soleil sans pollution lumineuse déclinent une variation- dégradés- du jaune soleil aux orangés pour atteindre les rouges sanguinaires, véritable performance de quelques minutes- qu'on ne se lasse pas de regarder avec des yeux d'enfants. Film projeté en décor naturel toujours renouvelé que nous propose chaque soir la Création.

Je quitte ce jour ce lieu pour me diriger vers une autre réserve et me rapprocher petit à petit vers les 1ères gravures et peintures préhistoriques d'Afrique.

 

 

 

 

 

 

 

 

18 avril 2025

Ce voyage est "éléphantesque". J'ai quitté le monde des animaux pour aller vers le passé préhistorique : l'art pariétal des San chasseurs cueilleurs,

totalement acculturés- alcoolisés comme les aborigènes d'Australie n'ayant plus leurs repères culturels et chassés de leur terre.  Devenus sédentaires ils ne

sont plus que 100000 -Afrique du sud-Namibie et Botswana-

Cet art situé dans une région d'exception, inaccoutumée: le Damaraland qui me rappelle le Sahara algérien avec les sommets du Hoggar et du Tassili qui

surgissent tel un mirage à l'horizon des dunes de sable comme ici ces rochers de granit et de grès rouges , éboulis érigés, entassés à former des sommets

montagneux sur lesquels sont gravées des scènes de vie cernent l'horizon de la plaine verte ondulant sous l'effet du vent. Phénomène rare du fait de la pluie. Magie du Contraste parfait de la déclinaison des rouges et des verts. J'ai évolué sur une piste pendant 3h dans ce paysage grandiose , théâtral que tu aimerais imprimer à chaque détour.

A peine arrivée dans un lodge encore grandiose en tentes permanentes, je partais avec un guide pour observer les éléphants du désert qui squattaient une rivière éphémère depuis quelques jours: le petit 1 an-jumbo- le frère 3 ans et la famille avec le patriarche qui dirige le groupe.

Une belle autre découverte la visite d'un village contemporain des Damaras, issus de la grande famille bantoue, qui sont considérés comme les descendants des premiers habitants de la Namibie.

Extraordinaire de me retrouver avec un jeune en prise avec la modernité dès que l'électricité ait été installée dans le village que l'on peut observer dans la pièce principale: une Tv, un réfrigérateur et la machine à laver le linge quand tu sais qu'il n'y a pas d'eau courante ni même d'eau la plupart du temps. La

modernité oblige on remplit la machine avec des seaux et on fait tourner.

Une chaleur torride dans ce village sans arbre.

Je poursuis demain vers la fameuse peinture préhistorique : The white lady.

Une jeune femme Damara  m'explique les vertus de l'arbre derrière elle dans cette langue à clic - un clic est un son produit avec la langue ou les lèvres sans l'aide des poumons-

 

 

 

 

 

 

 

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26 avril 2025

9 ans qu'il n'y avait pas eu de pluie.J'aurais vu la Namibie comme rarement elle s'offre au regard : parée de ses plus beaux atours de verdures: herbes fines

parsemées de fleurs; rivières éphémères qui comblent d'eau les cuvettes de granit faisant éclore les têtards par millier impatients d'exister. . Aussi, ces

atours, signes de richesse pour l'année est à "imprimer" pour longtemps.

J'ai atterri devant l'océan véritable barrière , où tout s'arrête. C'est ici qu'il rencontre à Harbour sandwich les dunes du Namib désert . J'ai perdu 12* de

température et le ciel pur, bleu intense pour un ciel" brouillasse" chargé du sable des dunes qui longent la côte. J'ai conduit 130km à travers le désert Namib où rien ne pousse excepté une sorte de lichen, vaste étendue plate de sable sans âme qui vive - pas même un oiseau n'est venu survoler la voiture...-

ce qui m'a m'a rappelé les milliers de km dans le Sahara où la piste se confondait avec le désert- pas question d'en sortir ni même d'imaginer une

panne car tu te fais peur et tu "gregreute"... la dune plate désertique qui borde l'océan tout du long est ponctuée d'horribles villes aux maisons identiques,

zones pavillonnaires pour petits blancs car les autres n'habitent pas là ils sont exclus et s'entassent dans des masures de misères aux odeurs putrides. J'ai

traversé la vallée de la lune, ce que je nommerais "le désert de la mort ". Dunes -collines-de sable noir , horizons vallonnés dans lesquels pousse cette plante

préhistorique: Welwitschias plusieurs sont millénaires.

Tu n'y restes pas.

La région de la montagne Spitzkoppe abritant "White lady"- peinture préhistorique-: blocs de granit ronds aux grains polis ou en agrégats de gros grains , entassés les uns sur les autres, sculptant des formes -figures, hachurés parfois de longues traînées blanches qui ne sont pas dues à l'eau mais à l'urine des "marmottes". Ce n'est pas une blague mais ces petites bêtes ne boivent pas mais mangent une plante qui les fait uriner ce liquide blanchâtre.

Ces monts de granit jaillissent de manière sporadique sur cette plaine à perte de vue.

J'ai pris le bateau pour longer la péninsule et voir la colonie d'otaries, Les pélicans et les grands flamands roses.

J'ai repris la route du désert Namib qui se transforme au fur et à mesure des enfilades de kilomètres dans cette fameuse réserve de Naufluk pour atteindre ces dunes oranges couleur de soleil levant. Le paysage modelé par les monts,

les dunes se charge d'une palette d'ocres et de verts répartis en tranches napolitaines. Cézanne aurait pu planter son chevalet pour travailler les

contrastes des verts et des ocres. Chaque kilomètre est une nouvelle aventure de l’œil, spectacle mouvant en perpétuel changement-heureusement car il ne s'agit plus de calculer en kms mais en temps-6h de voiture Le plus souvent pour 150km.

Tous ces échanges avec le personnel , les guides du nord, du centre m'ont permis de comprendre comment ces différentes cultures( au nombre de 10) s'organisaient avec les propriétaires des lodges. Les villages se constituent en communautés, "prêtent" leurs terres selon un contrat qui définit un nombre d'années qui est remis en cause si les clauses ne sont pas respectées... en  contrepartie les lodges ont l'obligation d'employer les villageois des alentours

et leur fournir la "livrée" exigée. Car dans ces lodges on se prend pour des établissements ****étoiles : tous ont des jeans bleu marine, des sweat-shirts

"crocodiles" blancs etc... pour te servir une nourriture à l'allemande sans talent mais servie avec "chichi"..

Mais tout ce personnel noir qui travaillent 12 h par jour pour 75€ et fait tourner toute l'infrastructure touristique : des incapables comme les ex-colons, la

droite et l'extrême droite le hurlent à longueur de journée- ceux qui votent Trump, Marine voire la droite bien Catho...

Ce personnel qui a les deux pieds dans la modernité, qui est obligé d'acheter 5 litres d'eau pour boire 10 dollars (pour un salaire de 1610 dollars par mois)..voit ce luxe de l'eau qui coule à flot.. ce personnel quand il rentre dans sa masure n'a pas d'eau pour les besoins du quotidien...-L'état ne fait rien pour faire advenir l'eau dans les villages mais à 1 km pour les lodges dans le quart d'heure les structures sont en place... C'est Cendrillon qui retrouve ses oripeaux après les 12 coups de minuit. quelle honte! Je n'ai pas encore observé de couple mixte.

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28 avril 2025

Je quitte ce pays où aucun papier etc.. ne traine . Du nord au sud, de l'est à l'ouest la Namibie est d'une propreté exemplaire. -classée N* 1- Dans le nord le

plus peuplé, sur la route loin de tout , des gens avec un sac ramasse le moindre déchet ( payés une misère) : belle leçon d'écologie.

Peuple remarquable, exilé dans leur propre pays pour travailler dans les Lodges- peux t -on imaginer ces gens du nord - eau, chaleur acceptable, végétation etc- exilés dans le désert à 2 jours de route de chez eux vivant sur place ( abandonnant enfants etc.) . Différentes cultures vivent en dortoir

commun sur place comme sur un bateau, parlant des langues différentes, l'anglais reste donc le langage commun...

Ils abandonnent famille, enfants pour gagner 75€ par mois que l'on met de coté pour la famille parce que l'on est nourri logé, habillé. Que faire à part regarder les étoiles?

Je quitte cette pépite du monde avec regret mais j'y retournerais. Je vous envoie en signe de départ ces chants du personnel qui après avoir servi les

touristes s'offre voire nous offre leur joie de vivre et moyen aussi de nous unir et d'unir en un chant commun leurs différentes cultures.

 


 

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Escapade routière en Sultanat d'Oman

08/02/2025

Escapade routière en Sultanat d'Oman

Trajet 31-décembre 2024/20 janvier2025

  • Mascate (Excursion Nizwa-Green mountain-Birkat al Mouz)
  • Sour
  • Jalan Bani Ali/ Bani Bu Hassan
  • -Ibra (al Hawiya -Al Raka- al Mintarib-al Mudhaireb)

  • Nizwa (Manah-Al Fiqayn-Musée Oman acrosse ages)
  • Itmi-Izki Manal fort-Bayt ar Ridaydah castle-Harat al yemen et d’al Nizar-tombes de Zukait (10 km d’IOzki)
  • Bahla ( AL Hamra***- Misfat al Abryeen-Jabreen-Bahla fort)
  • Ibri (Bat-Al Ayn- Wadi Damm-)
  • Rustaq (Le fort)
  • Barka (Fort d’Al Hazm***-Nakhal fort***-Sources chaudes**)
  • Sifah ( villages d’Haramel (village de pêcheurs)-

    al bustan (idem)- quantab (idem)- fjord de bandar Al Khairan (point de vue) sifah ash sheikh (on remonte le passé du mode de vie)-

  • KHASAB (Péninsule Musandam)

 

Description

Départ en avion différé d'une heure. Serrés comme des harengs saurs à l'image de ceux vendus en paquets sous vide.  Une clim aromatisée d'une odeur de déodorant bas prix - good parfuummme- m'a répondu l'hôtesse. Certes excellent allergène... Un repas du même acabit...l'arrivée à Mascate 5h du matin 8h à Oman: et d'un coup de 7 h de vol du carlingue "souillon de cendrillon- tu te retrouves dans le palais du prince. L'aéroport rutile de marbre poli, du sol au plafond, des wc aux zones de transit  et d'attente, une armada

de "Monsieur-Madame  Propre  s'active  après les pas des voyageurs à redonner son lustre au sol.
La voiture clefs en main, je m'en remets totalement à Google Maps pour retrouver l'hôtel - je n'ai pas le choix- pourvu que cela marche...
Je découvre cette ville -Mascate- construite comme Brasília sur un désert "vierge où les architectes sans limite d'espace s'en donnèrent à cœur joie, oubliant le rapport aux dimensions humaines. La ville se déploie sur plus de 28 kms pour atteindre l'ancien port -Mutrah vrai bijou au temps de Zanzibar et des  Portugais- de part et d'autre d'une autoroute centrale-voire une quatre voies- ( flux  incessant de voitures) qui sont l'équivalent de nos avenues parisiennes. Aucun passage piétons, tu attends  une 1ère fois un écart vide pour passer  entre deux bolides  et rebelote pour la deuxième voie : génial pour les invalides avec une canne qui ne courent pas comme des lapins, tu peux y passer un certain temps... et t'administrer quelques frayeurs. 
La mer est proche mais inaccessible à l’œil. Et de l'autre côté une montagne de rocks ocres sans la moindre  verdure ceinture la ville taillée à coup de forçats dans celle-ci.    
Seule une  végétation artificielle, plantée aux alentours du quartier "royal" entretenue au cordeau. Les enseignes lumineuses bien contemporaines envahissent  et contrastent les murs blancs des architectures urbaines. C'est une ville sans âme. 
De loin domine le minaret de la grande mosquée du Sultan Qaboos à l'initiative du développement d'Oman, construite à l'image des mosquées les plus somptueuses de  l'Orient- Moyen Orient, de l'Inde etc. propose des références  à la mosquée de Cordoue autant  celle-ci décharge une émotion intense celle du Sultan Qaboos nous laisse pantois d'admiration face à la débauche d'une excellence de corps de métiers du lustre de 600 000 cristaux sertis d'or- 1200 ampoules- 6 tonnes et.... mesure 16 m de haut (la taille d'un immeuble) au tissage du tapis de 4200 m2 - plus grand qu'un terrain de foot- pesant 21 tonnes.... ; sans oublier le travail du bois, les faïences ... les parties du tout,  ces détails qui raffinent l'ensemble, dialoguent en symétrie toujours et forcent notre stupéfaction, admiration face à  notre incompréhension  de cet accomplissement d' une harmonie si totale, d'une harmonie "Divine".

 

 

Jardin-détail de la Grande mosquée du Sultan Quaboos

 

Lustre et tapis de la Grande Mosquée

 

 

Détails

 

 

 

Mutrah-L'ancienne ville 

 

 

 

 

 

 

Sour

 

 

Entre ce que les lectures des guides, des blogs etc vous promettent et la réalité il y a non pas un interstice mais une faille.
Tout d'abord détestant prendre une voiture à laquelle on est obligé de s'en remettre totalement pour le bon déroulement du voyage j'appréhendais l'état des routes qui devaient rendre très difficile la visite de lieux nécessitant un 4x4 plutôt une berline c'était sans compter sur les chantiers pharaoniques de ces pays riches  de pétrole. Les routes sont des quatre voies entretenues comme les sols des lieux à coup de balais -lavettes à longueur de quart d'heure.
Par contre mon "chef" google a du mal à se retrouver dans ces dédales de villages abandonnés. Ruines en pisé des  reflets d'une magnificence  des tribus passées. Il me faut une sacrée ténacité pour aller là où je veux constater ces lambeaux de splendeur d'époques  révolues, entrelacés dans les lacis de la construction urbaine tentaculaire. Le désert se bétonne- moyen parait il de contenir les dunes de sable. "La messe est dite"...
C'est la période de vacances scolaires pour les Omanais et j'observe qu'ils voyagent en famille avec les enfants - femmes et hommes semblent se répartir +-les tâches. Il règne ici un climat de douceur , l'agressivité n'est pas apparente. Les gens sont gentils, toujours prêts à vous aider, à tout lâcher pour vous guider.
Depuis le 2 janvier j'ai longé la côte de Mascate jusqu'à Sour le port le plus septentrional d'Oman avec son fort. Une très belle rade avec ce  chantier  naval improbable de fabrications, réparations de navires-bateaux  où se côtoient les techniques ancestrales et la technique de la - fibre de verre. Le charme en plus vaste d'Essaouira  -Maroc mais victime de ses très belles plages se transforme en résidence secondaire des nantis de Mascate et les villas "tapes à l’œil" surgissent sur les bords de plages comme les hordes de criquets s'abattant sur les champs. 
Les souks n'ont pas le charme de ceux du Magreb,  d'Afrique noire. Ils sont "clean"  à l'image du reste, rutilants toujours de marbre bien compartimentés, les poireaux ne côtoient pas la rayonne des djellabas.
Tout au long de la route l'escroquerie touristique. vente des villages, des trous d'eau ..vaste  fumisterie.
j'ai attaqué le désert depuis 2 jours. Désert de pierres, terres crevassées, craquelées, éboulées qui me rappellent les paysages vers Las Vegas. La route  -4/2 voies- surface béton- fracasse ces espaces arides, voire hostiles sous un soleil ardent qui brûle le bras de la conductrice sans méfiance et nous tient à distance de cette étendue de terre offerte au regard. Il faudrait emprunter des pistes pour s'y envelopper-s'y immerger; comme quand J'ai foulé les dunes de sable ocre pendant quelques heures jusqu'au coucher de soleil et l'apparition de la première étoile, retrouvant cette si grande émotion lors de ma découverte de cette " dimmensité" à perte de regard dans le Hoggard et le Tassili il y a + 40 ans. Tu t'infiltres enfin dans l'horizon , tu te coules dans cette échappée du regard.
Des villages neufs pointillent de blanc l'horizon écrasant trop souvent les millénaires de culture.
Là tout commence pour moi à la recherche de ces tribus de naguère, ennemies le plus souvent  qui construisirent des villes fortifiées avec des tours de guet , des maisons crénelées réservées aux fêtes - cérémonies administratives des villages; architectures à l'abandon, parfois restaurées  , lambeaux fastueux de leur passé. Balade  seule à travers ces  éboulis de pisé que je partage avec les chats faméliques à la recherche de ce qui a été. Ce sont des oasis, des palmeraies avec ce système d'irrigation exceptionnel -Falaj- qui irrigue chaque parcelle puisant l'eau souterraine. Incompréhension du regard devant ce jaillissement  de verdure et de vie au milieu de ces étendues -mirages- aux touffes d'acacias épineux dont se repaissent certains animaux. 

 

Al Ayjah Castle

 

 

Mosquée et fort en ruine Al Hamouda-Jalan Bani bu Ali 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Village Jalan Bani bu Ali?

 

J'arrive au terme de la 1ère partie de mon voyage entamé à partir de Sour par le désert de wahiba  aux étendues de sables et de vagues -ondulations-  de dunes rouges, à travers la montagne du Hajjar avec pour guide les cimes Jebel Akhdar et Shams en éperons à la recherche hors des sentiers battus  des villages  de boues séchées -terres crues- à l'abandon, que les pluies lessivent au fil du temps désertés entre autre au profit d'une modernité de cubes -parallélépipèdes-ocres/ blancs  sans création innovante, agglomérations s'étirant sur des kilomètres le long des 2/4 voies bitumées source de chaleur assurée; des forts aux  architectures somptueuses, aux rôle variés de la protection d'une passe de montagne, d'un port voire d'une région toute entière contre ,depuis la nuit des temps, les convoitises des Perses, Mongols, Yéménites, Portugais.... je pourrais envisager une thèse sur la nomenclature de ces architectures. Cette quête de ces habitats décrivant le passé fut le but de découvrir les paysages dans lesquels ils se sont implantés et m'ont entrainé à prendre des chemins de traverse pour être au plus près de ces montagnes arides transpercées, entaillées  par une multitude de wadis -lits de rivières- plus ou moins asséchés d'où surgit une eau improbable alimentant les palmeraies autour desquelles s'implantèrent les anciens et nouveaux villages. On pourrait dire  voire affirmer que ces montagnes arides sont un réservoir d'eau insoupçonné. En empruntant ces axes peu fréquentés j'ai respiré l'odeur de la paille souillée, de la bouse de vaches , de la pisse âcre, des crottes de dromadaires; j'ai entendu le cocorico du coq et admiré  la variation des verts des jeunes plants de mais , des bananiers, des goyaviers etc en contraste avec les ocres bruns, rouges des parois  montagneuses "enserrantes", défensives , gardiennes depuis  la nuit des temps de   ces vies éloignées. 
À vouloir le 11 janvier être au plus près "Google chef" m'a plantée "Grave de chez Grave" et m'a fait vivre pendant 14 kms une de mes plus grandes tensions dans ma vie -  la 1ère étant par force 8/9 à maintenir la barre d'un voilier de 14 m en pleine nuit noire dans le Golf du lion à jeter des haussières pour freiner le bateau balloté, brimbalé, dans des vagues déferlantes de 7/8 m de haut pendant que les garçons réparaient la baume de trinquette de  la goélette- je me suis retrouvée sur un chemin de pierres -lit de rivières-pour 4/4 affirmé ,  étroit, de la largeur de la berline, enserré entre deux parois montagneuses, sentier de muletiers aplani parfois avec  du sable et ou du gravier sur un dénivelé oscillant entre 100/-200 m avec ma Torpédo... sans réseau, impossible de manœuvrer, tétanisée par ce chemin devant moi,   ce trait car il s'agissait bien d'un trait haché, torturé, noué qui se dessinait devant moi au fur et à mesure que j'avançais en montagnes russes , traversant des flaques d'eau,  arrimée à ma Torpedo, accrochée au volant,  au frein,  évoluant à 5 à l'heure  pour éviter les cailloux pointus,  et l'enlisement...   le cœur prêt à exploser-il a tenu, je ne suis pas prête de faire un infarctus-- heureusement cette voiture automatique a 3 vitesses que j'ai découvertes et expérimentées pour donner de la force au moteur. Je suis prête pour la Namibie. Même pas un coup à boire à la sortie de ce cauchemar ensoleillé. Deux boucs accompagnés de leur harem sur le sentier. Inutile de dire que je n'ai pas eu le temps de les apprivoiser tendue face à ce chemin invraisemblable, ni même d'admirer les alentours, le regard  bien trop vissé, fixé sur ce trait rocailleux.  Qu'étais-je  venue faire dans cette galère, mais qu'étais-je venue faire dans cette galère. Heureusement Jupiter -la chance- était avec moi. La voiture a résisté et j'ai poursuivi ma route une fois le bitume récupéré.  Un 4/4 que j'avais croisé  -au tiers du parcours-heureusement sur une partie un peu plus large ne pouvait ni m'aider ni même me dire où j'étais -"vous en avez encore pour 10 kms au moins et comme je repasse dans une heure si vous  êtes encore là je vous pousserais" Encourageant!....
Ce pays "Oman " est composé à 40% d'une population immigrée en majorité Indienne bien implantée depuis le 17ème, Bangladesh et Pakistanaise. 
Le fait d'être seule provoque  uniquement de l'étonnement. Je n'ai pas ressenti la moindre animosité, ni vécu la moindre tension dans cette Monarchie absolue - est-ce le régime à l'eau ?-. Les femmes ont un grand degré d'instruction et occupent des postes d'importance dans la vie administrative. Il règne ici une certaine égalité et respect de l'autre même si la religion n'accorde pas  encore les mêmes droits aux femmes mais le Sultanat s'attèle à créer des lois pour elles . Ces hommes sont tous des princes avec ces coiffes et ces  djellabas. 
J'attaque la dernière partie de cette escapade routière, la côte, la mer et les fjords. Conduite beaucoup plus détendue et la mer en ligne de mire.

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Pour clore ce périple omanais, cette dernière petite semaine j'ai arpenté la cote et la pointe-Musandam-face à l'Iran-péninsule séparée d'Oman par une frontière avec Dubaï-
J'aurais accompli 2100km à tenter de comprendre, cerner, pénétrer cette terre aride baignée par la mer d'Arabie, le golf d'Oman et le golf d'Ormuz.  J'ai découvert la variété de dattes qui se dégustent comme pour les vins: des vingtaines de variétés - dattes noires, noisettes, rondes, ovales, oblongues etc.. Certaines sont accommodées avec différentes épices - graine de sésame, gingembre ...-et le halva couleur  caramel noir  n'est pas dur comme au Maghreb  mais se présente comme une gelée que tu manges à la cuillère -pas fan-,... Pour ce qui est de la cuisine en dehors sans doute de restaurants spécialisés dans la cuisine omanaise, ce sont des  plats indiens et des salades sans huile avec de la carotte crue à tour de plats..à la fin tu en as ras le bol de jouer au lapin
la côte qu'aucune  route ne borde est inaccessible à l'œil . Pour  voir la mer c'est le parcours du combattant, tu dois t'extirper de la 2/4 voies, contourner la barrière de parallélépipèdes et enfin se révèle une bande de sable ourlée par des vagues vertes fluo?-Pollution oblige:  des algues vertes s'agglutinent sur le sable-que squattent les barques des pêcheurs et leurs fatras. Ceci est vrai pour ce qui jouxte Mascate en remontant vers la plaine du nord . Vers le sud c'est une autre histoire puisque Mascatte est adossée à la montagne. Pour accéder aux villages - bidonvilles longtemps refermés sur eux mêmes-qui bordent différentes criques en contre bas de  la montagne atteignables  par le passé uniquement par la mer, des travaux titanesques transpercèrent -éventrèrent-la montagne afin de créer des 4 voies qui partent à l'ascension en montagnes russes des cols /sommets élevés   -encore des frayeurs assurées au volant de la berline - Ce que tu as fait dans un sens rebelote dans l'autre sens- A/R- La seule belle plage bordée par une 2/4 voies -aucune construction n'est possible-est celle de Mascate. 
Dans l'ensemble du pays, les hommes portent la dishdasha  la plus part en blanc avec le port , dans les villes, -de coiffes  brodées kumma-assez  variées- et ailleurs des turbans -masar-aux couleurs  et à la manière de les nouer différentes renseignent sur les tribus. Les hommes sont magnifiques, aux yeux noisettes, jeunes , grands, minces; attentifs à leur tenue, repassée sans un pli -au cordeau- Quelle classe!

 

 

 

 

Escapade en Irlande

01/02/2024

Escapade en Irlande

Trajet 25-31  Mai 2023

● Dublin-Glendalough
● Glendalough-Cork
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● Cork-Adare.
● Rockcashel- Adare-Cliffs of Moher
-Kinvara-Galway
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● Galway-Skyroad 
● Cliffden-Bundoran


● Sligo-Derry

● Derry-Chaussée des géants- Ballycastle  
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● Ballycastle-Belfast
● Belfast-Newg-Grange
● New-Grange-Dublin

 

Description

La première impression que l'on retient en  conduisant à gauche  sur les   petites routes de campagne très étroites de Dublin vers Cork  est cette odeur de vaches laitières qui envahit l’air, cette odeur émanant du lait cru sortant du pis   de la vache que l'on allait chercher à la ferme avec le pot en fer blanc "la laitière". 
La campagne en ce mois de mai est fleurie de petites fleurs insignifiantes, exubérantes dont les anglais ont le secret.Des  haies drues, inextricables, taillées au cordeau  cernent la route dont émanent des senteurs multiples.

Ile verte quadrillée de pâturages encerclés par des haies denses, impénétrables,  repères d'une biodiversité animale qui fait tant défaut ailleurs. Havre de paix, paysages ouverts, recroquevillés sur le passé de par les  vestiges encore sur pieds. 
Faire le tour de l'Irlande  c’est déchiffrer les vestiges à ciel ouvert des temps préhistoriques comme les monuments mégalithiques et le tumulus de New-Grange; médiévaux comme à Kilkenny; c’est faire irruption dans les hauts lieux mythologiques, ces lieux fréquentés par les dieux celtiques comme la colline de Tara; c’est faire surgir les spectres sans visage des Vikings, harcelant les régions côtières irlandaises et pillant de nombreux monastères ceux-là mêmes  qui fondèrent en 914 Waterford, la plus ancienne ville d’Irlande; c’est faire  une incursion dans les paysages des tableaux du 19ème siècle  de Rosa Bonheur, de Millet et voire même dans ceux des enluminures  des riches heures du Duc de Berry au 15ème siècle.
Visiter l’Irlande c’est aussi observer les murs en pierres, la tourbe, c’est pousser la porte d’un pub pour y boire la Guinness, le wisky , l'irish- coffee; c’est respecter voire célébrer la Saint-Patrick.
Visiter l’Irlande c’est tenter de comprendre comment, d'une guerre d'indépendance contre les Britanniques, l'Irlande est-elle passée à une guerre civile ?
Visiter l’Irlande c’est observer ces communautés catholique et protestante qui vivent toujours en vase clos, dans des quartiers parfois séparés par des « murs de la paix », et où  la majorité des écoles ne sont pas mixtes.

 

25 Mai 2023

Dublin-Glendalough-Cork 300km.

 

Avant le rattachement à l’Église catholique romaine au XIIe siècle, le christianisme pratiqué en Irlande était basé sur le monachisme. Parmi les nombreux ermitages et monastères qui virent le jour à travers tout le pays, l’un des plus importants est celui de Glendalough, dans les montagnes du Wicklow. Fondé au VIe siècle par un ermite, saint Kevin, il devint un haut lieu d’apprentissage pour les premiers chrétiens d’Irlande.

 

Glendalough 

Petit hameau qui accueille les ruines d’un ancien monastère datant du VIème siècle. Situé en plein cœur du Parc National des Monts de Wicklow.

 

Saint Kevin’s Church -Glendalough-

 

 

Ruines de la cathédrale de Glendalough

 

 

Les routes de campagne de Dublin à Cork.

 

 

 

 

 

Cork

 

Nuit-Hôtel Sheilas Tourist sorte d’auberge de jeunesse en plein centre.

 

 

Arrivée à Cork en fin de journée.

Le centre historique de Cork est délimité par trois rues principales : Patrick Street, la rue la plus animée de la ville, avec ses magasins à la mode et ses boutiques dernier cri ; Oliver Plunkett Street, pleine de galeries et de pubs traditionnels ; et Paul Street, dont les rues sont bordées de cafés et de restaurants.

 

 

 

 

26 mai 2023

Cork- Galway 270 km

 

Rock  of Cashel

Un ensemble médiéval avec une tour datant du 12ème siècle et une cathédrale gothique du 13ème siècle.

Le Rock of Cashel est un des sites historiques majeurs de l'Irlande. Il est situé à l'ouest de la ville de Cashel, dans le comté de Tipperary et dans la province de Munster. Les bâtiments qui ornent le sommet du rock of Cashel présentent une grande complexité par la juxtaposition de très nombreuses époques. Cette complexité n’empêche pas le site d’avoir une belle unité. 

 

 

 

 

 

 

 

Adare

Le village d’Adare, fondé au XIIIe siècle, surplombe le gué de la rivière Maigue. Situé à seulement 18 kilomètres au sud-ouest de la ville de Limerick, Adare a acquis la réputation d’être l’un des villages les plus  pittoresques avec ses cottages au toit de chaume. Avec une histoire et une culture qui remontent à plusieurs siècles, Adare incarne l’image de carte postale de l’Irlande. Des cottages au toit de chaume bordent sa large rue principale, abritant des boutiques d’artisanat et des restaurants, tandis que des bâtiments médiévaux et d’extraordinaires ruines anciennes et archéologiques constituent les points forts du village.

 

 

 

Le chateau de Desmond est situé en bordure du village d'Adare, juste à côté de la N21, sur la route principale reliant Limerick à Kerry. Le château a été érigé avec une ancienne forteresse circulaire vers le début du 13e siècle. Il est devenu une forteresse stratégique au cours des années turbulentes qui ont suivi. Il a été la propriété des comtes de Kildare pendant près de 300 ans, jusqu'à la rébellion de 1536, date à laquelle il a été confisqué et concédé aux comtes de Desmond, qui lui ont donné son nom actuel.

Le chateau de Desmond

 

 

Abbaye Trinitaire d' Adare Monastère de style néo-gothique érigé au XIIIe siècle.

 

 


 

 

 

Eglise saint Nicolas-Adare-

 

 

Sur la route entre Adare et Cliffs of Moher

 

 

 

Cliffs of Moher

Les falaises de Moher sont un élément important du paysage côtier de l’ouest de l’Irlande. Elles se distinguent par leur hauteur imposante, qui tombe à pic dans la mer, et par leurs formations rocheuses abruptes. D’en haut, on peut apercevoir des falaises, des grottes et un profil côtier varié. Le point culminant est le Branaunmore Stack, haut de 67 mètres. Elle faisait autrefois partie des falaises, mais a été séparée par l’érosion.

 

 

 

 

 

 

 

Le village de pêcheurs Kinvata sur la route vers Galway.

A la frontière des comtés de Clare et de Galway, Kinvata est un charmant village de pêcheurs dans une petite baie. 

 

Le port de Kinvara

 

 

 

 

 

 

 


Nuit- Hotel  Anno Santo Galway-

 

 

Au bout de la vieille ville, en bas de Quay Street, vous arrivez à la mer : au pont, tournez à gauche et vous trouverez devant vous l’arche espagnole du XVIe siècle. L’un des sites les plus photographiés de Galway est sans aucun doute The Long Walk, une rangée de cottages aux couleurs pastel à l’embouchure de la rivière Corrib.

 

 

Vue devant Rockbarton House Hotel, Galway.

 

 

 

27 mai 2023
Galway-Sky road -Bundaran 250 km

 

La Sky Road loop est une route circulaire de 16 km   qui commence à Clifden et se dirige vers l’ouest jusqu’à la péninsule de Kingston. La route passe devant le château de Clifden et se divise en deux parties : la route inférieure et la route supérieure. La route inférieure offre une vue rapprochée de la côte, tandis que la route supérieure est plus populaire et offre des vues "d'immensité" sur l’ensemble de la région.

 

 

 

 

 

 

Vue depuis la Low Sky Road 

 

 

Abbaye de Kylemore sur la route
C'est une abbaye bénédictine fondée en 1920 sur le site du château de Kylemore, dans le comté de Galway, à l'ouest de l'Irlande. Avec son église néo-gothique et ses jardins victoriens, c'est un des principaux lieux touristiques de la région du Connemara. 

 

 

 

La course annuelle de la boucle de la Sky road

 

 

 

Nuit- Rolling wave Guesthouse-Bundoran 

 

 

Bundoran est une station balnéaire du comté de Donegal. Le tourisme est une ressource majeure de la ville renommée pour ses bords de côtes optimaux pour les  "surfeurs".

 

 

28 mai 2023
Sligo-Derry- Chaussée des géants-Bally castle-220 KM


  La petite ville de Sligo, située à l’embouchure de la rivière Garavogue dans la baie de Sligo est le siège du comté.  Ce qui fait l’attrait de Sligo c’est une atmosphère authentique, qui n’a pas succombé aux distorsions souvent associées au tourisme et qui conserve sa musique, traditionnelle ou non, à chaque coin de rue, véritable moteur de la ville; son front de rivière piétonnier sur lequel sont situés  de nombreux cafés, pubs, restaurants et boutiques d’artisanat.

 

 

 

 

Derry - Derry-Londonderry 

  C'est une ville ville fortifiée aux deux noms, reflétant son âme divisée entre catholiques et protestants. Les panneaux routiers d’Irlande du Nord indiquent Londonderry, tandis que ceux de la République d’Irlande indiquent simplement Derry . Techniquement, Londonderry est le nom officiel de la ville, mais dans la vie de tous les jours, les gens, indépendamment de leurs croyances religieuses et politiques, ont tendance à l’appeler Derry. La ville a connu une histoire mouvementée et sanglante, D’abord avec ses nombreux sièges et guerres contre l’armée britannique, puis avec les famines et les migrations vers l’Amérique pour échapper aux dures lois britanniques. Mais elle est devenue tristement célèbre dans le monde entier pour les violents troubles à l’époque des tensions entre les populations catholiques et protestantes qui ont culminé dans le massacre rebaptisé Bloody Sunday (dimanche sanglant) le 30 janvier 1972 : lors d’une manifestation pacifique pour les droits civiques et l’accès à la fonction publique, la police protestante a tiré sur la foule désarmée, tuant 13 civils catholiques.

 

Hommage aux victimes, 50 ans après

 

 

Fortifications

 

 

St Colomb’s cathedral-Londonderry-

 

 

 

 

Hôtel de ville Derry

 

 

 

 

Plage de Downhill

 

 

 

Chaussée des géants.

  La Chaussée des Géants est un promontoire formé par quelque 40 000 colonnes hexagonales de basalte d’origine volcanique. Située en Irlande du Nord, La Chaussée des Géants a été découverte en 1693, mais ce n’est qu’en 1771 que les premières recherches géologiques ont été entreprises, qui ont permis d’établir l’origine volcanique du phénomène. la Chaussée des Géants est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986. 

La Chaussée des Géants est le résultat d’un bouleversement naturel datant de plus de 60 millions d’années. Les éruptions volcaniques ont produit une grande quantité de lave, qui a glissé sur le socle de craie et, au contact de l’eau et de l’air, s’est refroidie rapidement, créant ces incroyables colonnes hexagonales. Ce déversement progressif de lave s’est produit au cours de différentes périodes d’activité volcanique, donnant lieu à différents niveaux de formation de basalte : les basaltes inférieurs, supérieurs et moyens, auxquels appartiennent les roches de la Chaussée des Géants, sont encore identifiables aujourd’hui. Par la suite, sous l’action lente du temps et la force érosive de la mer et du vent, des roches de différentes formes et des formations de lave complexes ont été "moulées" érodées, que l’on peut admirer près des falaises telles que la célèbre Orgue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nuit à Bally castle town -appartement-

Si vous explorez les paysages côtiers du comté d'Antrim, au nord-est de l'Irlande du Nord, vous arriverez à la station balnéaire animée de Ballycastle. La ville, qui a été élue Meilleur endroit où vivre en Irlande du Nord par le Sunday Times en 2022, est une base idéale pour explorer la magnifique côte de la Chaussée des Géants et les vallées environnantes. 

 

 

29 mai 2023

Bally Castle-Belfast-New Grange- Dublin 270 KM

 

Belfast a été le centre névralgique des- Troubles à savoir le conflit entre les Républicains, la partie de la population qui lutte pour une Irlande unie, et les Loyalistes, la composante fidèle au gouvernement britannique. Cette "sorte" de guerre civile a bouleversé l’histoire contemporaine de l’Irlande du Nord. La ville était en effet divisée par la ligne de paix, créée en 1970 pour séparer les citoyens loyalistes et protestants du quartier de Shankhill des citoyens républicains et catholiques de Falls Road. Après des décennies de combats, l’accord de Belfast a officiellement mis fin aux tensions le 10 avril 1998 et la ville est aujourd’hui sûre et tranquille. Des fresques murales réalisées par des artistes locaux témoignent de ces années turbulentes et sanglantes.  La fresque la plus célèbre de Belfast est celle qui représente Bobby Sands, volontaire de l’IRA- une organisation paramilitaire indépendantiste-. Le jeune homme est mort à la prison de Long Kesh après une grève de la faim qui a duré 66 jours, en signe de protestation contre le régime carcéral sévère imposé aux prisonniers républicains.

 

Fresques murales

 

 

 

 

 

 

 

Divis Tower marque l’entrée du quartier catholique Falls Road. Vingt étages d’appartements tout droit sortis des années 1960, qui trônaient autrefois sur un ensemble de cités au design similaire. Les autres immeubles ont aujourd’hui disparu, mais la tour est restée, sa façade rouge érigée en portique d’entrée de l’ouest de Belfast. En 1969, quand des émeutes éclatent au pied du bâtiment, la police sort les mitraillettes. Un garçon de 9 ans tombe, abattu dans l’appartement de ses parents – il est le premier enfant tué dans une guerre civile qui commence à peine. L’armée finit par prendre possession des derniers étages de Divis et y installe ses snipers, au moment où la capitale nord-irlandaise devient un champ de bataille. En tout, une trentaine de résidents du complexe seront tués et il faudra attendre 2005 pour que le poste d’observation installé sur le toit soit démantelé. En 23 ans de paix, la tour est redevenue paisible ; seuls quelques drapeaux tricolores fatigués flottent aux fenêtres.(d'après le site-Les jours)

 

Divis Tower

 

New-grange 

Installé dans la vallée de la Boyne dans l’est-irlandais, le site aurait été édifié autrefois par des fermiers au temps de l’âge de pierre et serait également connu sous le nom de “New-farm of Mellifont”.

Il servait autrefois de temple et de tombes mortuaires. Selon la légende, il serait d’ailleurs le lieu de sépultures de grandes divinités de la mythologie irlandaise, comme Dagda et son fils Aengus.

La date de sa construction serait autour de l’année 3200 avant notre ère. Cela fait de New-grange un édifice plus vieux que la célèbre pyramide de Gizeh (Egypte) de 600 ans. Il précède également de 10 siècles le monument mégalithique de Stonehenge situé  en Angleterre.

 

 

 

 

 

Nuit Dublin

 

30 mai- 31 mai

Dublin

 

Trinity College située à  Dublin est la plus ancienne université d’Irlande, fondée par la reine Élisabeth I en 1592 : elle a été créée par une charte royale et s’est inspirée du style des universités d’Oxford et de Cambridge.

 

 

À quelques pas du Trinity College et au cœur de Temple Bar se trouve l’un des sites les plus emblématiques de Dublin: Ha’ Penny Bridge. Ce magnifique pont piétonnier qui enjambe la rivière Liffey est le plus ancien de Dublin, avec sa forme sinueuse en fonte et sa couleur blanche inimitable. Il a été construit en 1816 sous le nom de Wellington Bridge et a acquis son surnom le plus célèbre grâce au péage d’un demi-penny qui était imposé à tous ceux qui le traversaient, jusqu’à ce qu’il soit aboli en 1919

 

 

Le quartier de Temple Bar, au centre de Dublin, est un réseau de rues étroites, de cafés, de bars, de théâtres et surtout de pubs, où l’on joue de la musique traditionnelle irlandaise. C’est le lieu de rencontre des jeunes, le centre névralgique du divertissement, bondé d’artistes de rue, de musiciens et de nombreux piétons, parsemé de restaurants branchés, de galeries à la mode, d’espaces d’exposition et de centres culturels. C’est le quartier le plus dynamique de la ville, plein d’innovation, d’art et de divertissement.

 

 

 

Si vous passez devant la statue de Molly Malone, une poissonnière à la vertu facile, vous serez « obligé » de flatter son décolleté, afin d’invoquer la chance et un futur retour dans la capitale irlandaise.

 

 

 

 

 

C’est dans ce bâtiment élégant et majestueux surplombant O’Connell Street que s’est jouée l’une des pages les plus importantes de l’histoire irlandaise. En effet, lors du soulèvement de Pâques 1916, le GPO devint le quartier général des chefs de l’insurrection et c’est ici que fut déclarée l’indépendance de la République d’Irlande. Sur sa façade, on peut encore voir les marques laissées par les attaques des forces britanniques et le musée dédié vous fera revivre chaque instant de ce moment historique.

 

 

  Fondée en 1037 sur les vestiges d’une ancienne église viking, la cathédrale Christ Church est vraiment immense: 70 mètres de long et 24,70 mètres de haut sous la voûte. Cette grande et imposante cathédrale a connu une histoire mouvementée au fil des siècles et a fait l’objet de nombreuses restaurations et modifications pour arriver à son aspect actuel. Ne manquez pas de visiter la crypte, qui contient les Trésors de Christ Church, une précieuse collection de manuscrits et d’objets anciens, et le cœur de St Laurence O’Toole, un reliquaire inestimable.

 

 

Difficile de parler de château: il s’agit en fait d’un manoir, une riche résidence royale. Le château de Dublin est toujours le lieu des inaugurations présidentielles et des visites d’État officielles. Il reste peu de choses de l’ancienne forteresse normande sur laquelle il a été construit, mais à l’intérieur, vous pouvez admirer les salles d’apparat richement décorées et la salle du trône de Guillaume d’Orange. Le bâtiment est également entouré de magnifiques jardins très appréciés des Dublinois.

 

Dublin est une capitale à taille humaine, où il fait bon se balader à pied, au fil des rues. Il faut prendre le temps pour découvrir toute la richesse culturelle, mais aussi humaine de Dublin. Une ville attachante, que les étudiants du monde entier adorent pour sa qualité de vie festive à dimension humaine. Mélange de traditions et de modernité. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Échappée à Madère

30/05/2021

Échappée à Madère

  En ces temps "maudits" prendre l'avion est assez éprouvant. Petit avion bondé (rentabilité oblige). Escale de 3/4 heures à Porto coincés dans l'avion. Nourriture payante et très mauvaise. Un bataillon d'infirmières nous attendait à l'arrivée pour vérifier et ou réaliser un test PCR. Munie du test PCR réalisé en France il m'aura fallu pourtant deux heures pour sortir de l'aéroport et récupérer la voiture de location.Au moins à Madère la sécurité sanitaire ne feignait pas par rapport au Covid.
C'est là que tout commence. 
Contrairement à mes autres voyages celui-ci n'était pas préparé. Je n'avais aucune idée du relief de ce caillou. Destination choisie à « la va vite » car un des rares pays ouverts aux européens en ces temps de pandémie mondiale. J’ai appuyé bouton Madère pour reprendre ma liberté .  
La Prise en main de la conduite à l’assaut de ce rocher aux routes verticales, aux virages en épingle à cheveux … fut une épreuve angoissante voire pétrifiante. Et pour augmenter l’angoisse les routes sont trop souvent étroites pour deux voitures et pour aggraver mes affres la route borde trop fréquemment la falaise à pic sans garde fou. En regard de cette conduite vertigineuse, les sensations du manège grand huit sont douces… J’ai mis plus d’une heure pour effectuer les 25 kilomètres pour rejoindre la chambre d’hôte réservée.

Ancienne route 101- Madère
Madère venait de subir une tempête qui comme une balle dans un jeu de quilles avait entrainé la chute des arbres. Des canalisations étaient rompues et l’eau dégoulinait, ruisselant sur ces routes au dénivelé de plus de 30%.
Fourbue après un long trajet en métro avec sac à dos, et après le vol Air France low-cost, je découvrais en cette soirée d’hiver cette côte nord, âpre due en partie à la roche noire volcanique, abrupte et inabordable.
La maison d’Hôte, architecture en lave noire est située sur un chemin  en cul de sac. Je vais y rester cinq jours. J'irais ensuite dans une chambre d'hôte à ARCO DE CALHETA adossée à la montagne à 800m d'altitude en cul de sac et je terminerai par Funchal dans un hôtel remarquablement bien situé dans les vieux quartiers.Il faut absolument séjourner à Funchal ce qui permet de rayonner dans toute l'île par des chemins différents.   
Cette première chambre est située face à l’océan, vue superbe, repas très conviviaux et délicieux réalisés par une hôtesse parlant un français impeccable.

Vue de la chambre d'Hôte sur l'océan à Sao Jorge
Le lendemain et les jours suivants je vais découvrir ce caillou volcanique posé sur l’océan tel un sapin comme une ligne verticale, aux villages accrochés comme des guirlandes sur ces parois rigides. 
Rappelez vous la rue la plus « pentue » de San Francisco ( la Lombard street avec 31% de dénivelé). Alors vous pouvez visualiser les routes taillées dans ce roc, des lacets en pentes et des montées vertigineuses: l’horreur pour ceux qui comme moi ont le vertige et la hantise de caler dans ces côtes et d’être obligés de re-démarrer « à la verticale » avec le frein à main qui ne sert d’ailleurs plus à rien.  C’est à se tordre les boyaux certes excellent pour les abdominaux…
J’ai découvert l’ensemble de Madère au rythme d’un escargot qui a l’avantage sur moi de coller au sol alors que je roulais sur ces dénivelés au bord de précipices où il est très difficile voire impossible de se garer pour prendre une photo voire pour un arrêt pipi. Hors de question de s’arrêter au stop en ayant les roues arrière pour ainsi dans le vide car alors comment repartir… Heureusement le-la Covid a fait fuir les touristes et les routes étaient désertes-"Circulez, ya rien à voir", passez sans vous arrêter au risque de…-
Évidemment on n’a rien sans rien, certes la peur au ventre mais la côte nord la plus escarpée-montueuse-  de l’île offre des paysages grandioses, Une côte vertigineuse, hostile, aux falaises de 400-500-600 mètres à l’aplomb de la route. 
Ce rocher est bétonné au maximum et quand c’est impossible les hommes ont créé des téléphériques pour récupérer aux pieds des falaises la moindre parcelle de terre arable. La densité de Madère (267 au km2) représente  plus du double de la France (118 au km2)et sa superficie de 750 km2 est 858 fois plus petite que celle de la France -643801 km2-

Funchal Madère -Urbanisation surexploitée


Ce rocher volcanique exploité immodérément est grafigné, lacéré, éraflé par ces méandres routières taillées à main d’ouvriers/bagnards en rappel, suspendus dans un panier   aux parois... Ces mêmes hommes ont créé les levadas-canaux d’irrigation- dès le 16ème siècle jusque dans les années 1940 qui serpentent tout autour du rocher pour récupérer l’eau afin d’irriguer les cultures. Travail titanesque. Ces canaux sont doublés d’un chemin-parapet pour les entretenir et désormais deviennent les parcours privilégiés des randonneurs, véritable manne touristique pour l’île.

 

          Levada de Arco de Calheta levada proche de Sao Jorge-Madère                       

En ce 21ème siècle  avec les nouvelles technologies, le cœur de ce piton est perforé, transpercé par un réseau de tunnels tel un circuit Coronaire. Assurément on y gagne le confort rapide des autoroutes mais adieu au vertige des paysages à couper le souffle.
Située entre 300 et 1300m d'altitude, la forêt laurifère de Madère est une réplique des forêts qui recouvraient l'Europe jusqu'à la dernière période de glaciation. On date les premiers arbres à plus de 15 millions d'années ! Cette zone est la plus vaste forêt de laurier du monde. Elle est composée à 90% de forêt primaire.Les hommes depuis le 15ème siècle ont dévasté cette forêt laurifère pour récupérer une terre agricole. Pour compenser cette perte les divers gouvernements ont reboisé avec de l’eucalyptus intrusif. Actuellement, la conscience écologique aidant on replante des plantes endémiques… Les Agapanthes toutes aussi intrusives forment des haies drues tout au long des chemin tout comme les hortensias et la végétation, comme aux Antilles et dans les pays tropicaux humides, s’enfièvre et déploie un certain gigantisme.
Les vallées déclinent du sommet vers la mer encombrées de cubes blancs sans charme  aux toits rouges -tuiles mécaniques- qui magnifient pourtant  les contrastes des verts et rouges. Les routes bordées de ces villages sans charme qui partent à l’assaut des sommets mènent à des cul de sac. Il est impossible de se balader transversalement, il n’y a pas de chemins comme dans nos campagnes françaises. On monte et on redescend par le même itinéraire.

Urbanisation de cubes blancs aux toits rouges -Madère
C’est avant tout un pays de « campagnes » et surtout de montagnes mais tellement bâti que nous en sommes exclus. Marcher des kilomètres sous des couverts de feuillages d’essences différentes sans horizon le long des Levadas n’est pas trop ma « cup of tea »,moi qui aime voir loin. Je me suis trompée de destination.
Quant aux sommets de 1800/1600 mètres d’altitude nimbés le plus souvent de brouillards (surtout en hiver), ils offrent alors une vision d’une mer de nuages blancs comme en avion. j’y reviendrai avec un chauffeur dans une autre vie.
L’océan atlantique entoure ce rocher mais il reste inaccessible sur la plus part des côtes. Il n’y a pas de plage et on est la majorité du temps tenu à distance, hors du paysage,  en surplomb à regarder cette  côte de falaises déchiquetées du haut de parapets à 400-500-600 mètres d’altitude.

paysages Madère
Du Nord est -Ponta de Sao Lourenço au sud - Jardim do Mar- les paysages sont sidérants, prodigieux.
Ponta de Sao Lourenço « les high lands » de Madère, à découverts sur des kilomètres, couverts d’un tapis d’herbes vert, dru avec des fleurs tropicale bordés par l’Atlantique ponctué de rochers volcaniques rouges sang et noirs. L’océan y fracasse sur les rochers son écume comme un geyser. Époustouflant… 

Ponta de Sao Lourenço- Madère
De Ponta de Sao Lourenço  à Jardim do Mar le petit Saint Tropez de Madère,  les paysages sont immensément grandioses.  Les falaises sont hautes très hautes et tombent à pic sur cet océan qui brode la côte de son écume blanche en furie. 
Les villages 
- Seixal avec sa piscine «sur»-naturelle en lave noire rincée par les vagues; 

Seixal- piscine naturelle- Madère
- Achadas da Cruz  situé à près de 700 m d’altitude avec son téléphérique de 434 m de dénivelé pour remonter les produits maraichers des paysans; 

Achadas da Cruz- Madère-Téléphérique
Ponta do Pargo et son phare posé sur un paysage vertigineux de landes  qui bornent le contour des falaises sans « pare-feu ». C’est là où se rejoignent la côte nord et la côte sud.

Ponta do Pargo- phare- Madère

La côte sud déroule ensuite ses villages de pêcheurs, ses cultures en terrasse essentiellement de bananiers et ou encore des culture de la vigne en pergolas (ou « latada »). Ce sont des conduites en treilles basses (à hauteur d’homme) avec légumes complantés. C’est à dire qu’il y a d’autres cultures en dessous (céréales, potagers, etc.) pour optimiser l’espace au mieux.
Jardim do Mar aux cultures potagères en terrasses où  la nature foisonne de palmiers, bougainvilliers, de plantes tropicales et de fleurs exotiques et où les maisons tentent de se faire une place. Il n’y a guère d’intimité dans ce village où l’on passe par le jardin du voisin pour rentrer chez soi comme  à Santorin en Grèce.

Jardim do Mar-Madère
- La perle de la côte sud à quelques kilomètres de la capitale Funchal: Le belvédère du Cap Girão, situé sur le plus haut promontoire d'Europe, à 580 m d'altitude, offre une vue panoramique, une vue en plongée verticale tel un saut sans parachute  sur des petites zones de terres cultivées en contre-bas au pied de la falaise qui créent un parterre-patchwork.

Belvédère du Cap Girao- Madère

Les petites églises du 16-17ème siècle, bijoux d’architecture, chefs-d'œuvre de la joaillerie manueline portugaise aux intérieurs d’une richesse flamboyante contrastent avec l’architecture des pavillons individuels tous construits sur le même plan dans l’ensemble de l’île.

 
Funchal, charmante ville reflétant le monde ancien et le présent. Très développée qui remonte de la mer vers la montagne, occupant une vaste cuvette en amphithéâtre face au sud. C’est là qu’il faut résider car nous  éprouvons enfin une notion de « vastitude » de par cette cuvette  topographique. Plusieurs chemins s’offrent à nous pour circuler. Cette sensation d’impasse éprouvée tout au long du périple s’évanouit enfin. 

Funchal vue du téléphérique- Madère
Au fond jamais un homme n’avait mis les pieds sur ce piton inhospitalier de par ses falaises, peu propice à l’expansion de par sa superficie et sa verticalité, ses aplombs, il aura fallu le 15ème siècle pour que commence l’histoire véritable de Madère avec l’appétence avide des occidentaux à s’emparer du monde.
Actuellement la terre fait cruellement défaut et dès qu’ils le peuvent ils érigent une habitation en terrasse avec un jardin-potager suspendu à flanc de montagne sans aucun garde de corps.La culture des bananes en terrasse jusqu’au sommet reste pour moi une énigme: il faut presque une corde de rappel comme en ascension alpine pour les défricher, les entretenir… Quelle boulimie dévastatrice.

culture de Bananes-Madère